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Protection intégrée du blé

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Avec l’émergence de résistances aux molécules, les limites au tout chimique apparaissent. La conduite du blé en « protection intégrée » apporte une solution d’avenir. Ce mode de production permet de concilier productivité, maintien du revenu, qualité des productions et respect de l’environnement.

MAINTENIR SA MARGE AVEC MOINS D'INTRANTS 

Le principe de la conduite intégrée est de mettre en œuvre de manière cohérente tous les leviers qui, pris un par un, concourent à l’amélioration de l’état sanitaire de la culture, afin de bénéficier d’un effet de synergie lié à leur mise en œuvre conjointe. Avec les mesures préventives retenues (variétés tolérantes, densité de semis…), le risque de développement des maladies diminue et du même coup la nécessité d’une protection phytosanitaire. Le déclenchement des traitements s’appuie sur les analyses de risque (Bulletin de Santé du Végétal®) et les observations faites au champ par l’agriculteur.

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Les nombreuses références acquises ont démontré que la réduction d’intrants est possible tout en maintenant, voire en améliorant, le résultat économique. Pour vous aider à mettre en place ce mode de production sur votre exploitation, un accompagnement collectif ou individuel est accessible. 

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Les 7 clés du succès en Production intégrée : 

  • Choisir  une variété tolérante  aux maladies
  • Semer à partir du 15 octobre 
  • Réduire la densité de semis selon les types de sols 
  • Utiliser les outils de pilotage de la fumure azotée  
  • Faire l’impasse du 1er apport d’azote 
  • Adapter la stratégie de régulation selon le risque de verse
  • Limiter l’investissement fongicide

S’ENGAGER EN PROTECTION INTEGREE ET LE FAIRE SAVOIR

Pour signaler les parcelles agricoles conduites dans ce système de culture et les exploitations entrant dans la démarche, une identité visuelle a été créée. Ce logo promeut une technique culturale d’avenir, fédère les agriculteurs engagés autour d’une initiative volontaire commune et sensibilise la population aux enjeux de la protection intégrée (préservation de l’environnement…). 

Ternois : cap vers la protection intégrée  

Moteur dans le développement de la Protection intégrée du blé sur son territoire, le Groupe d’Etudes et de Développement Agricole (GEDA) du Ternois a depuis essaimé sur l’ensemble du Nord-Pas de Calais. Aujourd’hui de plus en plus d’agriculteurs s’approprient ces itinéraires culturaux moins dépendants des intrants en vue de rester compétitifs et d’anticiper les évolutions réglementaires.

POUR VOUS ACCOMPAGNER

Dopez votre performance, sécurisez vos productions, provoquez l’avenir… Les conseillers de la Chambre d'agriculture vous aident à concrétiser vos projets pour vous permettre d’aller encore plus loin.

L’objectivité de leurs conseils conjuguée à leur expertise est l’un des atouts essentiels à la réussite de vos ambitions.

TEMOIGNAGE

Le principe de la conduite intégrée est de mettre en œuvre de manière cohérente tous les leviers qui, pris un par un, concourent à l’amélioration de l’état sanitaire de la culture. Chaque intervention doit être raisonnée en fonction du bénéfice technique et économique. L’itinéraire d’une culture débute au moment de la récolte du précédent et lors du choix variétal.

 

"La protection intégrée s'adapte aussi pour la culture de l'escourgeon"

« Je broie et j’enfouie toutes les pailles. Sitôt le blé récolté, je peux donc déchaumer rapidement. Dans l’idéal, je souhaiterais déchaumer, à chaque passage, de plus en plus profond pour créer des conditions favorables à la levée des adventices et faire un faux semis.
Je ne choisis pas trop rapidement mes variétés. En escourgeon, j’en retiens 2 en général. Mon choix se porte sur des variétés confirmées, tant au niveau rendement que critères agronomiques. Je suis attentif à la verse et à la sensibilité aux maladies.
Mes semis de céréales commencent vers le 5-10 octobre. Attentif à la météo des jours suivant le semis, je sème à la densité adaptée. Une bonne préparation de sol m’assure une levée homogène et un désherbage plus facile. J’interviens ensuite au stade 1 feuille de l’escourgeon pour le contrôle des graminées. Le désherbage est primordial. J’attache une grande importance à avoir des champs propres.
Avec les mesures préventives retenues (variétés tolérantes, densité de semis et date de semis adaptées…), le risque de développement des maladies diminue et du même coup la nécessité d’une protection phytosanitaire. Le déclenchement des traitements s’appuie sur les analyses de risque et les observations faites au champ par l’agriculteur.
Pour aller plus loin, je souhaiterai me passer des régulateurs sur l’escourgeon mais je n’ai pas encore franchis le pas. Je pratique pourtant l’impasse en blé.
Les quelques points clés faciles à mettre en œuvre sont :
•    Choisir une variété productive mais tolérante aux maladies et à la verse,
•    Semer à partir du 5 – 10 octobre,
•    Réduire la densité de semis selon les types de sols,
•    Utiliser les outils de pilotage de la fumure azotée (reliquat et N tester)
•    Adapter la stratégie de régulation selon le risque de verse
•    Limiter l’investissement fongicide »


Daniel DERICBOURG, Agriculteur à Bajus (mars 2017)

 

"La protection intégrée s'adapte aussi pour la culture de la pomme de terre"

« La pomme de terre est une culture exigeante. C’est la culture la plus gourmande en intrants et en suivi. Je n’ai qu’une préoccupation : garantir une qualité et un rendement optimum pour valoriser ma production.
Je souhaite disposer des meilleurs outils pour piloter au mieux ma culture de pomme de terre. Je participe aux journées techniques, me documente régulièrement et j’adhère au groupe Pomme de terre du GEDA de Béthune Aire.
Je raisonne principalement 2 postes : les engrais et les fongicides.
Les engrais : la pomme de terre est une culture exigeante en engrais. Elle est « gourmande » en azote, phosphore et potasse. Cependant, les excès peuvent être préjudiciables. Je réalise donc des analyses de sol et des reliquats azotées pour ajuster la fertilisation. Je travaille avec des engrais simples, plus économiques que des engrais composés.
Les fongicides : c’est le poste le plus gourmand. Chaque semaine est une remise en question et une nouvelle décision. Depuis que le GEDA propose Miléos, j’utilise le service. Ce n’est pas pour moins traiter mais pour mieux traiter. Jour après jour, je peux appréhender le risque mildiou et la quantité de spores présente. J’adapte alors ma cadence de traitement et le produit à appliquer. L’utilisation de l’outil d’aide à la décision doit être complétée par des observations régulières des parcelles. En pomme de terre, la connaissance de l’environnement est importante : y a-t-il des tas de déchets non gérés, des jardins, …
Grace à Miléos, j’appréhende le risque parcelle par parcelle et variété par variété. Les connaissances concernant le développement du mildiou sont précises, il faut les mettre à profit. Les stations météo enregistrent les données météos, celle-ci sont intégrées dans l’outil d’aide à la décision. Il est souvent difficile de savoir si les conditions météo étaient ou non favorables à des contaminations.
Oui, sans vraiment le vouloir, je gagne des passages en termes de protection fongicide mais j’ai surtout réussi à toujours bien maitriser le risque mildiou. La bonne connaissance des parcelles et la prise en compte des seuils de traitement m’ont aussi permis de faire l’impasse sur les insecticides ; tant sur la problématique pucerons que sur la problématique doryphores. »

Témoignage d’un adhérent groupe pomme de terre sur le secteur de Béthune Aire (mars 2017)

 

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Les résultats en protection intégrée sont réévalués et actualisés  dans le cadre d'un programme expérimental mené sur les différents territoires du Nord-Pas de Calais. La synthèse est diffusée par voie de presse,  sur le site internet et au sein des Groupes de Développement au  mois de novembre.

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